FR / EN Actualités | Oeuvres | Biographie | Publications | Historique | Contact Empathies Scenocosme : Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt Exposition personnelle Labanque / Centre de production et diffusion en arts visuels - Béthune (Fr) Cette exposition intitulée "Empathies" rassemble des installations qui interrogent nos relations à l'environnement naturel, social, technologique à travers le contact, le toucher, les distances proxémiques. Le corps est une interface continue avec le monde et la peau en est à la fois une frontière protectrice et poreuse. «Toucher, c’est se toucher, dit Merleau-Ponty […] les choses sont le prolongement de mon corps et mon corps est le prolongement du monde qui m’entoure » (David Le Breton, La saveur du monde, 2006). Scenocosme explore ainsi la surface symbolique de la peau, sa porosité, et ses interactions variées avec l'environnement. Ils interprètent alors ces échanges invisibles en inventant des langages visuels et sonores. Ils portent aussi un intérêt particulier aux rapports que les individus peuvent avoir entre eux et ils s’attachent à proposer de nouvelles possibilités de rencontres physiques et symboliques.
Metamorphy Les spectateurs sont invités à toucher et explorer la profondeur du voile semi-transparent de l’installation. Chaque appui de la main révèle des profondeurs différentes. L’exploration de cette peau symbolique et de ses différentes couches en profondeur révèle l’intimité d’un univers imaginaire. Les matières visuelles et sonores évoquent des univers profonds, méditatifs, à travers des substances organiques, liquides ou incandescentes. Métamorphy crée une ambiguïté entre un espace physique réel, un espace virtuel matérialisé par le reflet d’un vrai miroir, et un espace virtuel généré par les vidéoprojections d’un dispositif numérique. Dans cette création sensorielle, les reflets réels se confondent avec les images virtuelles, donnent l’illusion d’une réalité déformée. A l’image d’une partition, les matières sonores suivent les différentes zones d’interaction. Enfin, lorsque plus personne ne touche le tissu, celui-ci se retend et les matières virtuelles disparaissent. Seul le reflet du spectateur reste visible. www.scenocosme.com/metamorphy.htm Prix Lumen Prize Silver Award (international award for digital art) - Londres
Cette sculpture de bois produit des sons lorsque que les spectateurs les frôlent. Elle frémit, ronronne, crisse... émet des timbres sonores variés. Cette œuvre est réalisée à partir d'une feuille de placage de frêne ondé. Elle est composée de zones tactiles sonores distinctes qui suivent les veines naturelles du bois. En développant un processus artistique et technique invisible et délicat de marqueterie interactive, Scenocosme propose une partition sonore sensible qui se révèle aux contacts électrostatiques des différents dessins du bois. Les sonorités aux timbres variés stimulent un comportement gestuel et haptique afin de créer une relation intime et sensorielle entre le bois et le corps du spectateur. www.scenocosme.com/matiere.htm Award Human Interface Award / Phaenomenale / Science & Art Festival / Phaeno Science Center - Wolfsburg
Phonofolium Phonofolium est une œuvre interactive présentant un arbuste qui réagit au moindre contact électrostatique humain par des sonorités. Lorsqu’une personne caresse l’arbuste, celui-ci se met à chanter en fonction de la proximité du contact. Scenocosme travaille sur des hybridations possibles entre végétal et technologie numérique. Les plantes sont des capteurs naturels et vivants, sensibles à des flux énergétiques divers qu’ils proviennent de nos corps ou de l’environnement où elles sont exposées. En mêlant réalité et imaginaire, les artistes proposent une expérience sensorielle qui questionne nos relations énergétiques invisibles avec les êtres-vivants. www.scenocosme.com/phonofolium.htm Coproduction : Conseil général des Alpes de Haute-Provence
Membranes Les deux peaux de cuir d'agneaux tendues forment un instrument interactif expérimental aux formes animales qui se joue seul ou à plusieurs. Elles réagissent aux contacts électrostatiques des corps en produisant des sonorités évolutives, en fonction de la qualité, et de la profondeur du contact. Chaque peau est composée de différentes zones interactives et d’une partition polyphonique distincte sensitive. Les deux peaux étant l’une en face de l’autre, l'espace qui les sépare se rétrécit en fonction des interactions des spectateurs de part et d’autre, et induit des modifications, des reliefs dans les sonorités produites. Cette installation joue sur des degrés de proximité, d’intimité entre deux peaux, deux corps. La peau de l'homme comme celle de l'animal se rencontrent en miroir ; elles s'approchent, s'éloignent, se côtoient dans un jeu de proximité musicale. Ces peaux sont aussi des medium, des intermédiaires, qui dessinent des rencontres sensibles entre plusieurs personnes et qui invitent à l’écoute de l’autre afin de créer, d’expérimenter des sonorités conduites par des jeux de rapprochements, de distances, de contacts. www.scenocosme.com/membranes.htm
Rencontres imaginaires Rencontres imaginaires propose une mise en scène où les reflets réels se confondent avec les images virtuelles, offrant l’illusion d’une réalité déformée. L’installation présente une caméra et un écran qui agit comme un miroir. Lorsqu’un visiteur entre dans l’espace d’interaction, il se retrouve face à cet écran miroir. Celui-ci reflète son corps, son visage. Son reflet attire progressivement des mains et visages virtuels qui tentent de le toucher, de le caresser, de le fuir, de l’attraper, de le surprendre... Timides, farouches, curieux ou engageants, ces mains et visages ont autant de comportements qui interrogent les relations que nous avons à l’autre. Les mains et visages perçoivent la présence et se déplacent le long du reflet du spectateur. www.scenocosme.com/rencontres_imaginaires.htm Lauréat de la Bourse en art numérique ICI ARTV - Montréal
Lights Contacts Perceptible à deux ou plus, cette installation sensible, tactile et sonore et lumineuse met en scène les corps des spectateurs et les transforme en instruments sonores humains. Une première personne pose sa main sur la bille. Tant qu’elle maintient ce contact avec celle-ci, son corps est sensiblement réactif aux contacts d’autres corps vivants. Mais si elle reste seule, il n’y a aucune réaction. Elle doit inviter une deuxième personne à venir la toucher, et le contact doit se faire de peau à peau. En fonction de la proximité des contacts et des spectateurs, chaque touché corporel provoque des variations lumineuses et sonores. Scenocosme propose ici une expérience sensorielle, mais avec le corps de l’autre et avec cette volonté d’animer ce qui échappe à notre perception. Dans cette situation qui rend audible et lumineux nos contacts énergétiques (électrostatiques) avec l’autre, il s’agit de questionner le visiteur sur sa perception de l’autre, et de provoquer, bousculer les degrés de proximités que nous entretenons avec l’être connu ou inconnu. www.scenocosme.com/contacts_installation.htm Prix Qwartz Arts Nouveaux Médias
Ce crâne de sel est parcouru de zones interactives et offre un paysage sonore qui évolue en fonction des contacts électrostatiques. En créant un miroir symbolique entre le crâne de sel et le crâne du spectateur, cette oeuvre propose une exploration méditative, intuitive et sonore de ce lieu géographique et inconnu qui contient notre pensée. La crâne est constitué ici de sel, matière à la fois dure, précieuse, irritante, fragile et poreuse. Le sel est non seulement un élément de notre paysage biologique intérieur (os, sang, cellules) mais aussi des paysages qui nous entourent: sous sa forme solide et rocailleuse, ou liquide, dilué dans la mer. Contenant et contenu sont ainsi mis en miroir dans ce crâne de sel. Le casque audio permet d'explorer distinctement les différentes parties du crâne de sel avec ses mains dont les positions reflètent la spatialisation sonore. La conception sonore s’appuie sur la méthode binaurale. Chaque partie du crâne (zones frontales, pariétales, temporales et occipitale) influe sur la texture sonore en fonction de la qualité du toucher électrostatique. Cette mise en scène s'inspire du tableau d'Albrecht Dürer intitulé « Saint Jérôme », où le Saint pose une main sur le crâne mort (l’objet de sa pensée) et son crâne vivant (lieu de la pensée) (cf Georges didi hubermann, «Etre crâne», 2000). Le lieu de la pensée (celui du spectateur matérialisé par le casque) et objet de la pensée (le crâne) se rejoignent par le bais de cette interaction tactile. Coproduction : Artois Comm./Labanque www.scenocosme.com/cogito_ergo_sum.htm
Marée noire Cette œuvre connectée à internet scanne en temps réel les flux RSS des médias. Des gouttes d'encre coulent le long de l'écran en fonction des mots qui s'affichent et qui se réfèrent à des conflits, des tragédies. Progressivement, le liquide s'étend, assombrit les pages de journaux posées au sol. La tâche qui se dessine forme au fil du temps un territoire de plus en plus sombre et épais, à l'image d'une marée noire. L'écran, en tant que support technologique de diffusion est ici le témoin sensible de ces déflagrations médiatiques. L’œuvre transpire, pleure, saigne... retransmet de manière physique des humeurs médiatiques, qui, au sens médical ancien pourrait être représentatif d'un excès de bile noire, provoquant un caractère mélancolique, anxieux. Marée noire se réfère aussi à la consommation énergétique liée aux data-serveurs, comme à la fabrication des supports technologiques. Leurs répercussions environnementales semblent invisibles, mais elles sont pourtant réelles. Cette marée noire augmente, à l'image de son impact énergétique et environnemental. Coproduction : Artois Comm./Labanque www.scenocosme.com/maree_noire.htm
Fluorythme 2 Fluorythme interprète la fluorescence naturelle des végétaux, qui varie entre le bleu-vert et orangée sous la lumière UV. La partition rythmique et sonore varie ici en fonction des feuilles disposées sous la tête de lecture. Version 2017 coproduction: Artois Comm./Labanque www.scenocosme.com/fluorythme_2.htm
Echos Les reliefs du temps gravés par les cernes de bois sont parcourus par une tête de lecture qui dévoile leurs rythmiques sonores.
Matière noire : Brouillard quantique Assis devant une sphère de verre, le spectateur est invité à prendre le temps de l’observer. Lorsque son regard se pose sur une partie de la sphère de verre, celle-ci s’anime d’une agitation intrinsèque visuelle et sonore. Si le spectateur se concentre plus précisément sur une partie de la sphère, celle-ci devient plus lumineuse et les formes qui la parcourent plus distinctes. Dès qu’il commence à fixer un autre point de la sphère, une autre partie s’éclaire, toujours avec la même type d’agitation intrinsèque, mais avec un aspect parfois différent. Et si le spectateur examine à plusieurs reprises la sphère au même endroit, il s’apercevra que son apparence a fluctué au cours du temps. Cette sphère permet au spectateur d’imaginer ce que serait un objet quantique de taille humaine. L’oeil du spectateur agit comme une «mesure» qui gèle, au moins pour un temps, certaines caractéristiques de l’objet tout en en laissant d’autres libres de fluctuer. Et lorsque le spectateur cesse de regarder la sphère, et donc de mesurer ses caractéristiques, celles-ci redeviennent fluctuantes, «floues». De tels comportements quantiques ne se rencontrent évidemment pas dans la vie courante, et ils n’apparaissent généralement qu’avec des objets de taille atomique (ou inférieure). A des distances plus grandes, ces propriétés quantiques disparaissent au profit d’un comportement décrit par la mécanique classique, et correspondant à notre intuition quotidienne. www.scenocosme.com/matiere_noire.htm Matière noire est une création Art & Science réalisée avec le soutien de La Diagonale Paris-Saclay en collaboration avec Sébastien Descotes-Genon, chercheur CNRS et directeur du Laboratoire de Physique Théorique (CNRS, Univ. Paris-Sud, Université Paris-Saclay).
Inspirations Cette œuvre en argile réagit au toucher et au souffle par des sonorités organiques et vibrantes, et renvoie en écho l'intensité du souffle du spectateur. Coproduction : Artois Comm./Labanque www.scenocosme.com/inspirations.htm
Les cent visages Cette installation interactive propose de toucher et de parcourir des images de visages, imbriqués les uns dans les autres. Le cercle de tissu forme une surface épidermique, sensible, proche du corps. En explorant la surface et la profondeur de cette peau symbolique, de nouveaux fragments de visages apparaissent, se superposant les uns aux autres. La diversité des contacts et de leur profondeur construit ainsi un visage aux traits mouvants, évolutifs. Le toucher est un vecteur qui permet d'affleurer un état de corps, une intimité. Cette œuvre propose ainsi des relations de proximité avec des visages constitués de fragments d'êtres aux horizons multiples. Ce visage pluriel et évolutif renvoie à l'idée d'une identité composite et d'une humanité partagée qui n'est jamais figée, mais en évolution constante. Coproduction : Artois Comm./Labanque
Matière noire : Vide et matière Cette installation interactive est un parallélépipède noir dont toutes les surfaces intérieures et extérieures se réfléchissent à l’infini. Une ouverture permet de glisser sa main à l’intérieur. www.scenocosme.com/matiere_noire.htm Matière noire est une création Art & Science réalisée avec le soutien de La Diagonale Paris-Saclay en collaboration avec Sébastien Descotes-Genon, chercheur CNRS et directeur du Laboratoire de Physique Théorique (CNRS, Univ. Paris-Sud, Université Paris-Saclay). Tout le corps de l’arbre entre ici en résonance. Le son vibratoire s'entend et se ressent uniquement en mettant son oreille ou son corps contre le tronc. Cette respiration en forme de battement de cœur propose une relation sensible, organique et apaisante. Pour Jean-Jacques Rousseau, le vent permet à l’arbre de faire circuler la sève, il est le cœur externe du végétal. L’arbre est aussi le symbole du corps, tant par son enveloppe que par sa chair. L’écorce est la peau de l’arbre comme celle du corps, en tant que surface d’apparence, à la fois protectrice et fragile. Parcourir ses empreintes sinueuses c’est explorer son ressenti intérieur, son intimité, en tant que miroir de notre propre corps. www.scenocosme.com/pulsations.htm Coproduction : Centre culturel de rencontre Parc Jean-Jacques Rousseau d’Ermenonville
Scenocosme : Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt - www.scenocosme.com |