In fabula - une oeuvre numérique définitivement en place au Rize
17 juin 2009
rendez vous le 11 juin : Installation In fabula et Exposition “Making of”
6 mai 2009
Dossier de presse : (format pdf)
Affiche : (format pdf)
Au Rize à partir du 11 juin 2009
L’installation vidéo générative In fabula sera définitivement mise en place dans l’enceinte du bâtiment.
L’exposition “Making of” de l’œuvre sera ouverte jusqu’au 20 septembre 2009
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Dossier de presse
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Initiée par le Rize, centre Mémoires & Société, In Fabula est une installation vidéo générative dont les habitants de Villeurbanne ont été les acteurs.
Durant la saison 2008-2009, quatre artistes (Anaïs Escot, Denis Vedelago et le duo Scenocosme) ont recueilli les histoires, les visages et les voix des habitants.
Ces différentes contributions nourrissent une œuvre d’art numérique qui est installée au Rize et sera dévoilée le 11 juin 2009.
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L’oeuvre
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« Notre mémoire est une fiction. Cela ne veut pas dire qu’elle est fausse, mais que, sans qu’on lui demande rien, elle passe son temps à ordonner, à associer, à articuler, à sélectionner, à exclure, à oublier, c’est-à-dire à construire, c’est-à-dire à fabuler. »
Nancy Huston
In Fabula est une oeuvre multimédia collaborative. Elle se présente sous forme d’une installation vidéo générative installée à demeure au Rize et inaugurée le 11 juin 2009.
Elle a été réalisée par quatre artistes, Anaïs Escot (écrivain), Denis Vedelago (vidéaste) et Scénocosme (duo d’artistes numériques), en résidence de création durant dix mois au Rize. Pendant cette période, le collectif artistique a lancé une invitation aux Villeurbannais : «Si nous faisions un film de nos vies ?». Plus de 500 personnes ont répondu à cet l’appel et participé à l’élaboration de ce projet.
In Fabula - « dans l’histoire » en latin – est une oeuvre qui interroge la mémoire vécue et imaginée des habitants. Par le biais d’ateliers d’écriture, de séances d’enregistrement et d’une cabine vidéomaton installés au Rize, les participants ont offert leurs mots, leurs voix ou leurs portraits filmés.
Textes, vidéos et sons composent ainsi la matière première de cette oeuvre d’art générative.
Ici, vous ne vous trouvez pas face à une vidéoprojection classique. In Fabula nous amène à découvrir des portraits et des récits qui se rencontrent et se combinent, dans un processus aléatoire. Des portraits filmés se succèdent. À l’image de la diversité de la population, ils sont drôles, tristes, touchants, émouvants, énervants, décevants, étonnants… mais certainement tous portent la beauté et le mystère de l’autre.
En vous approchant au plus près de l’oeuvre, vous pouvez entendre les fragments sonores et les histoires qu’elle vous conte par bribes. De cet enchaînement, vous serez sur l’instant, le ou les uniques spectateurs.
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Les artistes
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Anaïs Escot
Ecrivain, et animatrice d’ateliers d’écriture, elle vit à Grenoble. Elle commence par écrire des nouvelles, pour lesquelles elle est publiée et primée (prix de la Nouvelle Universitaire Rhône-Alpes, 1993) puis des histoires pour enfants et des scénarios de courts métrages. De 2001 à 2007, elle contribue à la revue Stalker aux côtés d’Arno Calleja ou encore de Charles Pennequin. Depuis 2004, elle collabore avec Denis Vedelago sur la production de ses pièces vidéo qui induisent une recherche sur des écritures fragmentaires et poétiques. Elle a été récemment publié dans la revue littéraire en ligne remue.net.
Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt (Scenocosme)
Le duo Scenocosme mêle art interactif, musique et architecture afin de concevoir des oeuvres évolutives et interactives originales. En distillant la technologie numérique, ils en extraient des essences de rêve et de poésie, en utilisent ainsi la partie vivante, sensible voire fragile. À travers des formes d’expressions pluridisciplinaires, Scenocosme développe la notion d’interactivité, par laquelle l’oeuvre existe et évolue grâce à l’action des spectateurs.
Denis Vedelago
Artiste multimédia, il vit et travaille entre Paris et Grenoble. Après un diplôme aux Beaux-arts d’Aix-en-Provence en 1986, il aborde ses recherches artistiques en revendiquant très rapidement un travail en parallèle sur plusieurs médias. à la fin des années 1990, sa pratique se synthétise autour de l’outil informatique. Il travaille depuis à des formes cinématographiques génératives et interroge les notions de durée, de narration et de relation au spectateur.
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La résidence
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Le projet In Fabula a été mené par un quatuor d’artistes, en résidence au Rize de septembre 2008 à juin 2009 : Anaïs Escot, le duo Scenocosme et Denis Vedelago.
« Et si on faisait un film de nos vies ? » fut l’invitation lancée aux Villeurbannais. Pas de casting, ni de sélection, la participation à In Fabula était entièrement libre.
Au démarrage, une seule certitude pour les artistes
Ils savaient que l’oeuvre se nourrirait de toutes ces rencontres nées à Villeurbanne, qu’elle serait une oeuvre vivante, évolutive, en mouvement, faite de matières impalpables, de paramètres inconnus qui interagiraient les uns par rapport aux autres et influenceraient le processus créateur.
Et des questions…
Quelles seraient les personnes qui répondraient à l’appel ? Comment se positionner par rapport au lieu, à ses usages, son architecture, ses espaces ? Ou encore, quelle implantation pour l’oeuvre ?
Une démarche très intéressante pour les artistes et plutôt rare dans un contexte de commande publique. Une démarche qui recoupe bien, selon eux, les interrogations les plus actuelles de l’art contemporain : Comment l’artiste prend en compte le public ? Quel statut lui donne-t-on ? Comment travailler une oeuvre plastique qui va chercher sa matière du côté du cinéma mais aussi du côté de la narration ? In Fabula a tous les ingrédients d’un film : images, sons, musique et narration. La différence réside dans le choix d’en conserver quelque chose de très vivant grâce à une vidéo générative dont le montage de diffusion des séquences (de 15 secondes à une minute) est totalement aléatoire.
Les artistes ont recueilli de la matière textuelle, visuelle et sonore auprès des habitants de Villeurbanne, grâce à trois modes de participation distincts : des ateliers d’écriture, une cabine de vidéomaton et des enregistrements sonores.
Lors de ces trois étapes, chaque participant a pu choisir librement son degré d’investissement dans ce projet.
542 participants ont pris part à la réalisation d’In Fabula
115 aux ateliers d’écriture
400 au vidéomaton
27 personnes ont assuré l’enregistrement des voix
Session I - Les ateliers d’écriture
de décembre 2008 à fin mars 2009
L’objectif des ateliers d’écriture, animés par l’écrivain Anaïs Escot, était de faire surgir le désir fabulateur de chacun, de recueillir des histoires, des bribes de vie réelles ou fictives. Chaque participant était invité à expérimenter l’écriture et à raconter sa vie, vécue ou imaginée.
Avec l’idée que la fiction et le mensonge contiennent une part de vérité et que « tous nous échafaudons des romans pour raconter notre séjour sur terre. » (Nancy Huston). In Fabula s’intéresse à nos rêves et aux histoires que l’on se raconte, partant du principe qu’au même titre que notre histoire personnelle, ils participent à la construction de notre identité.
Collaborer aux dialogues d’In Fabula était facilité par des règles du jeu simples et ludiques. Anaïs Escot a exclu tout travail de réécriture, elle a souhaité retenir le plus de matière possible des textes (plus de 115 participants et 3 textes par personne) et en extraire une sélection de phrases poétiques et existentielles, susceptibles d’être autonomes et s’intégrant parfaitement à l’oeuvre. Elle a délibérément laissé ces phrases telles quelles avec, le cas échéant, leurs imperfections grammaticales ou leurs fautes de syntaxe. Elle considérait, en effet, que les personnes se trouvaient engagées dans un processus d’affirmation de soi qui impliquait une production libre, sans être inhibées par des contraintes de parfaite maîtrise du français
Session II - Le vidéomaton
de janvier à fin avril 2009
Dès janvier, une cabine de vidéomaton a été installée dans le hall d’accueil du Rize. 400 personnes ont offert une minute de leur temps pour un portrait filmé. Ces images ont ensuite été traitées pour être intégrées à l’installation finale.
Une minute pendant laquelle notre image se reflétait comme dans un miroir. Une minute d’attente, de regards, de sourires ou de grimaces… Chaque visiteur du Rize a eu ainsi la possibilité «d’offrir» son visage à la caméra dans cette cabine en libre d’accès, simplement en prenant place et en suivant les instructions.
Session III - Les enregistrements
de mars à fin avril 2009
La dimension sonore de l’installation In Fabula a été produite à partir des textes écrits en ateliers. Sur la base de phrases sélectionnées, 27 lecteurs se sont prêtés à l’exercice de l’enregistrement en conditions professionnelles. Retravaillé en studio, le son a été relié à l’image pour former un portrait sonore dans l’installation finale.
Les textes ont été enregistrés par des habitants ayant une expérience du théâtre ou de la lecture à haute voix. Il s’agissait de mettre en valeur les textes et de leur donner de la vérité. Les artistes ont créé un habillage musical et sonore directement inspiré et influencé par les propos racontés et/ou les expressions captées.
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La genèse
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Le projet du Rize
Le Rize a souhaité, par un geste symbolique fort, amener les habitants de Villeurbanne à s’approprier l’équipement et à réfléchir à un « mieux-vivre ensemble ». Mieux vivre ensemble, c’est aussi mieux se connaître et s’intéresser à chacune des personnes qui contribuent à forger l’identité du territoire.
La commande
Le Rize a donc proposé à un collectif d’artistes une résidence de dix mois en vue de créer une oeuvre numérique s’appuyant sur la participation de l’ensemble des Villeurbannais.
À partir des premières pistes de réflexions dégagées par le Rize et développées dans le cahier des charges, la commande a porté sur un projet qui tienne compte des spécificités du territoire villeurbannais et intègre notamment les notions de mémoire collective sur un territoire jeune dont l’histoire urbaine n’a que deux siècles.
Au travers de ce projet, le Rize souhaitait atteindre un certain nombre d’objectifs :
• Révéler, de manière sensible et poétique, la « spécificité villeurbannaise » en installant dans son bâtiment une oeuvre artistique pérenne dans l’année de son ouverture.
• Rendre lisible son projet, au travers d’une l’oeuvre.
• Valoriser la diversité culturelle à Villeurbanne en favorisant les échanges interculturels par la production d’une oeuvre commune.
• Favoriser les rencontres et les échanges tout au long du processus de création de l’oeuvre.
• Réfléchir à ce qui fait l’identité d’un territoire.
• Se tourner vers une forme d’art moderne
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L’exposition making of du 11 juin au 20 septembre 2009
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En juin 2009, après une année de travail au Rize, In Fabula se dévoile au café du Rize.
À cette occasion, le Rize a souhaité revenir sur une année de rencontre et d’échanges avec les Villeurbannais.
L’exposition making of retrace ainsi les grandes étapes participatives du projet mises en oeuvre par les artistes pour recueillir la matière première d’In Fabula.
Au travers d’une scénographie simple qui dévoile les coulisses du projet, le visiteur retrouvera en images les trois phases de récoltes. Il découvrira également, diffusé sur grand écran, l’intégralité du film constitutif de l’installation vidéo générative
«Mes parents hésitaient entre Grégoire et Alexandre. Je suis une fille.»
«Je n’oublie rien, tout depuis le début.»
«Bon, je vous rase, d’accord, mais je pourrai tout aussi bien vous tuer.»
«Moi ? J’ai fait le tour du monde en faisant sauter des crêpes !»
«Demain si on me relâche, je ne suis pas sûr de partir.»
«Je suis né d’un artiste dont je n’ai jamais connu le nom.»
«Qu’est-ce que partir ? Franchir le pas de sa porte ? Traverser la rue ?
Déambuler vers l’inconnu ? Faire de nouvelles rencontres ?»
«Je m’appelle Hanna.Repartir dans le temps ? Non, pas pour moi !»
«À un moment donné de ma vie, des portes se sont ouvertes, je suis partie en voyage, puis elles se sont refermées.»
Phrases extraites des ateliers
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Making of (exposition)
Reportage vidéo et presse
IN FABULA : Œuvre collective
L’œuvre In Fabula installée au Rize a été créée avec la participation de plus de 500 Villeurbannais.
Ni une sculpture, ni un film, In Fabula est une œuvre multimédia collaborative qui a rassemblé plus de 500 participants.
En interrogeant la mémoire vécue et imaginée des habitants, le projet voulait représenter la diversité de la population et favoriser les échanges tout au long du processus de création.
Avec des ateliers d’écriture, une cabine vidéomaton et des enregistrements sonores, les Villeurbannais ont apporté leur pierre à l’édifice.
Quatre artistes, en résidence au Rize durant dix mois, ont rassemblé cette matière première pour créer In Fabula, une installation vidéo générative, où portraits et récits se combinent dans un processus aléatoire.
En s’approchant au plus près de l’œuvre, on entend les fragments sonores et les histoires qu’elle conte par bribes. De cet enchaînement, nous sommes sur l’instant les uniques spectateurs.
L’exposition “making of” retrace cette aventure du 11 juin au 20 septembre 2009.
Viva interactif villeurbanne
(Juin 2009)
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Villeurbanne
In Fabula : “un monument aux vivants”
Quatre artistes en résidence au Rize ont animé durant dix mois des ateliers d’écriture et un vidéomaton. Les Villeurbannais ont ainsi pu “réinventer” leur histoire.
L’équipe artistique du projet auprès du maire, Jean-Paul Bret, et du directeur du Rize, Xavier de la Selle (Photo Danielle Devinaz)
Le Rize, « Centre Mémoire et sociétés », se devait de tenir les promesses que suppose son nom. D’où le projet «In Fabula», conduit depuis septembre par quatre artistes en résidence. Denis Vedelago, Anaïs Escot, Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt (le duo Scenocosme), ont ainsi animé durant dix mois des ateliers d’écriture, le fonctionnement d’un vidéomaton puis les enregistrements des textes produits en ateliers. Pendant cette période, 542 personnes se sont prêtées au jeu de l’une ou l’autre de ces activités. Une manière pour tous ces Villeurbannais de s’approprier ce nouvel équipement, tout en réinventant leur histoire. Nombre d’entre eux étaient présents lors du vernissage jeudi. L’occasion pour le maire Jean-Paul Bret, de saluer ce «monument aux vivants» en résonance avec le lieu ». L’œuvre restera installée sous sa forme de projections d’images parlantes. Et elle sera enrichie au fil du temps. « C’est une œuvre en mouvement comme la population de la ville » notait le maire.
Le Progrès
14/06/2009
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Le film dont ils sont les héros
Pour In Fabula, plus de 400 personnes ont laissé leur trace dans la cabine du photomaton.
Avec quatre artistes, les Villeurbannais créent une oeuvre collective sous l’égide du Rize.
A l’ère du numérique, le projet In Fabula du Rize, Centre mémoires et société de Villeurbanne tombe à pic. Il invite les habitants à participer à la création d’une oeuvre artistique. Comment ? En proposant textes, visages et voix. Depuis janvier, des cours d’écriture sont organisés par l’écrivaine Anaïs Escot : expériences intimes ou récits “fabulés”, chacun raconte ce qu’il désire. En février, un vidéomaton est mis en place : plus de 400 personnes sont entrées dans la petite cabine fabriquée pour l’occasion et ont laissé leurs traces pendant une minute. Certains restent sans bouger, d’autres se recoiffent, un couple s’embrasse… “Il y a des choses très émouvantes”, confie l’un des artistes, Grégory Lasserre, qui forme avec Anaïs met den Ancxt le duo d’art numérique Scenocosme. Troisième étape: la bande sonore.
Les habitants prêtent leur voix, lisant les textes recueillis dans les ateliers. Au final, ce projet aboutit à un film dit génératif, grâce aux compétences du vidéaste Denis Vedelago. Le film, qui restera au Rize, mixe ces extraits de manière aléatoire et infinie,
sans jamais raconter la même histoire.
Magique.
Le Rize, 23-25 rue Valentin-Haüy, 69 Villeurbanne,
TÉLÉRAMA SORTIR
03/06/2009
M.D
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Surprise au Rize !
Une œuvre qui se construit au jour le jour, image par image, mot à mot et son par son. In fabula arrive à terme, naissance officielle le » juin, dans le café du Rize. Plus de 500 Villeurbannais ont participé à sa création.
Imaginez: posé au sol, un écran d’un mètre vingt de diamètre, sur lequel seront projetés des centaines de portraits, tirés du vidéomaton installé en février au Rize. Une projection accompagnée de textes enregistrés, phrases courtes, étranges, drôles, touchantes et ponctuée de sons éclectiques, bruits en tout genre, musique… Difficile de résumer ce riche projet à tiroirs où le son, l’image et les mots jouent chacun leur partition, composantes inséparables d’une œuvre numérique multimédia participative, élaborée depuis le mois de janvier. Une composition autour du thème: “Du réel à la fiction, il n’y a qu’un pas“.
La matière première provient d’une douzaine d’ateliers d’écriture, explique Anaïs Escot, écrivain et l’une des artistes impliquées dans la création (avec Denis Vedelago, Anais met den Ancxt et Grégory Lasserre) : Les participants, tous différents, ont inventé leur vie à partir d’éléments autobiographiques. In fabula mélange vérité et mensonge, vie réelle et vie rêvée, un peu comme si les gens se déguisaient et se composaient une existence imaginaire. » , Denis Vedelago précise: Nous ne sommes ni des historiens ni des sociologues, nous portons sur la mémoire un regard subjectif et poétique. C’était un pari, rien n’aurait pu exister sans la participation des habitants, ils sont venus nombreux, plus de 500 personnes ont apporté leur pierre à ce monument aux vivants ». Un assemblage forcément humain, sur lequel se pencher à partir du 11 juin au Rize.
A noter: en complément, une exposition retracera les différentes phases du projet.
Viva magazine
N° 226
(Juin 2009)
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ART Une œuvre numérique au Rize
LES VILLEURBANNAIS AIMENT FABULER
In Fabula, un film infini associant textes et visages de la population.
Un petit café avec des habitants de Villeurbanne ?
Direction Le Rize, centre Mémoires et société. Depuis vendredi dernier, l’œuvre d’art numérique In Fabula, réalisée avec plus de cinq cents habitants de la ville, est visible dans la cafétéria de la médiathèque.
Quatre artistes, en résidence pour l’occasion, ont associé des textes de participants, basés sur la fabulation, et des sons à des visages filmés dans un vidéomaton qui avait été installé au Rize. Résultat, ce film infini composé de 476 vidéos diffusées de façon aléatoire est « hypnotisant », selon Grégory Lasserre, l’un des artistes du projet. « La belle surprise, c’est que tous les visages sont très touchants et dévoilent une vraie beauté. Les gens avaient le temps de se préparer et se sont amusés avec leur image ». Un making of de ce superbe travail est présenté au Rize jusqu’au 20 septembre.
Entrée Libre. De 12 h à 19 h du mardi . au samedi, sauf le jeudi de 17 h à 21 h. Au Rize, centre Mémoires et société, 23-25, rue Valentin-Haüy, à Villeurbanne.
20 MINUTES
CAROLE BIANCHI
Juin 2009
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IN FABULA : Œuvre collective en construction
Par petites touches, par étapes, le projet In fabula avance pas à pas. Peu à peu, cette ambitieuse installation numérique prend forme au Rize.
“Ce ne sera ni une sculpture, ni une fresque, plutôt une œuvre pérenne évolutive et participative “, résumé Xavier de la Selle, directeur du Rize-centre Mémoires & Société. L’objectif : représenter la diversité de la population, en faisant participer les habitants, acteurs à part entière du projet. Un collectif d’artistes, en résidence au Rize depuis septembre, rassemble la matière première et recolle les morceaux. Textes, images et sons composeront cette œuvre en devenir. Chacun peut apporter sa pierre et participer aux ateliers d’écriture, raconter des histoires vraies ou fabulées, se faire filmer dans le vidéomaton installé au Rize ou prêter sa voix pour l’enregistrement de dialogues et de voix-off. “Et si nous faisions un film de nos vies ?”, annoncent les artistes. Et si chacun jouait le jeu, curieux du résultat final, connu en juin ?
Viva interactif villeurbanne
(Février 2009)
Programme janvier, février, mars, avril 2009
20 décembre 2008
La cabine de vidéomaton dans l’accueil du RIZE
Affiche : (format pdf)
Téléchargement du pdf : programme InFabula
janvier, février, mars 2009
IN FABULA est un film / une œuvre multimédia dont vous, habitants de Villeurbanne et d’ailleurs, êtes invités à être les acteurs. Pas de casting, pas de sélection, toutes les personnes désirant participer sont les bienvenues.
Comment prendre part à ce projet ?
1 : RACONTER
L’écriture : Ateliers d’écriture gratuits
Des ateliers d’écriture pour faire surgir le désir fabulateur de chacun.
A partir de décembre 2008, venez collaborer au projet en vous inscrivant aux ateliers d’écriture animés par Anaïs Escot. Ces ateliers simples et ludiques auront lieu au Rize, centre Mémoires & Société. Ils sont ouverts aux adolescents et aux adultes. Venez apporter vos histoires et vos bribes de vie, vraies ou fabulées, qui nourriront la matière sonore (voix off, dialogue) du film IN FABULA.
Histoires, cinéma, légendes, anecdotes, chroniques, affabulations, baratins, blagues, chimères, craques, salades, élucubrations, fantaisies, galéjades, menteries, romans, tartines, contes, récits, blabla, aventures, bavardages …
Venez raconter vos vies !
les mercredi : de 14 heures à 17 heures
21 janvier
25 février
25 mars
les jeudi : de 18 heures à 21 heures
22 janvier
26 février
26 mars
les vendredi : de 15 heures à 18 heures
23 janvier
27 février
27 mars
les samedi : de 15 heures à 18 heures
24 janvier
28 février
28 mars
Ces ateliers sont gratuits,
et ouverts à tous les adultes à partir de 14 ans.
Les ateliers d’écriture du projet IN FABULA vous sont proposés au
Rize, centre Mémoires & Société
23-25 Rue Valentin-Haüy
69100 Villeurbanne.
2 : OFFRIR SON VISAGE
L’image : Cabine vidéomaton
À partir du 5 février 2009
Participation libre et gratuite
Aux horaires d’ouverture du RIZE
Venez vous faire tirer le portrait dans la cabine de vidéomaton en libre accès installée au Rize, centre Mémoire & Société. Une minute pour offrir à la caméra un regard, un sourire ou une moue ou votre plus beau visage…
3 : PRETER SA VOIX
Le son : Séances d’enregistrement
Mars - avril
Vous aimez lire et dire des textes ou vous faites partie d’une association de théâtre ou de lecture, venez prêter votre voix pour les enregistrements des dialogues et voix off de In Fabula…
Vous découvrirez IN FABULA dans sa forme définitive au Rize à partir de juin 2009.
Anaïs Escot, Denis Vedelago, Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt de Scenocosme composent l’équipe artistique du projet IN FABULA.
La cabine de vidéomaton dans l’accueil du RIZE
Ateliers d’écriture : Session #1
25 novembre 2008
Les premiers ateliers d’écriture ont eu lieu les 16, 17 et 19 décembre 2008
Et si nous faisions un film de nos vies ?
2 août 2008
Dans le futur tout le monde aura son quart d’heure de célébrité.
Andy Warhol
Attendre une photo devant le photomaton, il en sortirait une avec un autre visage, ainsi commencerait une histoire.
Peter Handke
IN FABULA est un film dont vous, habitants de Villeurbanne et d’ailleurs, êtes invités à être les acteurs.
Pas de casting, pas de sélection, toutes les personnes désirant participer sont les bienvenues.
À partir de janvier 2009, vous pourrez participer à ce projet de deux façons :
> Venir vous faire tirer le portrait dans une cabine de vidéomaton installée au Rize jusqu’en mai 2009. Vous pourrez offrir à la caméra un regard, un sourire, une moue … simplement en prenant place dans la cabine et en suivant les instructions.
> Collaborer aux dialogues du film en participant à des ateliers de parole et d’écriture au Rize et dans d’autres lieux de Villeurbanne. Ces ateliers ouverts à tous recueilleront vos histoires et vos bribes de vie vraies ou fausses en suivant des règles du jeu simples et ludiques.
À partir du mois de janvier 2009, le programme des ateliers et toutes les informations concernant le projet seront disponibles sur le site infabula Elles seront également reléguées via un tract d’information ; vous pourrez aussi vous renseigner au Rize en appelant le 04 37 57 17 17.
La forme définitive de IN FABULA est encore une surprise, à découvrir au Rize et ailleurs à partir de juin 2009.
Historique
APPEL A RESIDENCE - LE RIZE / VILLEURBANNE (69)
CREATION D’UNE ŒUVRE NUMERIQUE SUR LE THEME DU “MONUMENT AUX VIVANTS”
Le Rize, centre Mémoires & Société, équipement culturel et de recherche a ouvert ses portes en février 2008 à Villeurbanne. Lieu de débats, de rencontres et d’échanges, il réunit sur 2660 m² les archives municipales, une médiathèque et des espaces d’actions culturelles et pédagogiques : expositions, débats, ateliers, spectacles, conférences. Il propose à tous les publics des clefs de lecture pour mieux comprendre la ville d’aujourd’hui et imaginer celle de demain.
Le Rize, centre Mémoires & Société a lancé un appel à projet en Juin 2008 afin de sélectionner un collectif d’artistes pour la création d’une œuvre d’art numérique s’appuyant sur la participation du plus grand nombre des Villeurbannais.
Le thème du “monument aux vivants” a été retenu pour ce projet : le “monument” en tant que symbole (ce qui unit et ce qui rassemble) dédié aux “vivants” car cette œuvre devra montrer comment les habitants perçoivent leur ville et en quoi ces perceptions alimentent une identité et une mémoire communes. Elle sera évolutive et pourra intégrer les apports provenant directement des Villeurbannais.
Une résidence artistique de 10 semaines sera prévue, entre septembre 2008 et juin 2009 avec l’équipe artistique composée de Denis Vedelago, Scenocosme (Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt ) et Anaïs Escot.
citations / inspirations
Attendre une photo devant le photomaton, il en sortirait une avec un autre visage, ainsi commencerait une histoire.
Peter Handke
C’est en écrivant qu’on devient écrevisse.
Alphonse Allais
Rien n’est humain qui n’aspire à l’imaginaire.
Romain Gary
Notre mémoire est une fiction. Cela ne veut pas dire qu’elle est fausse, mais que, sans qu’on lui demande rien, elle passe son temps à ordonner, à associer, à articuler, à sélectionner, à exclure, à oublier, c’est-à-dire à construire, c’est-à-dire à fabuler.
Nancy Huston
Tous nous échafaudons des romans pour raconter notre séjour sur terre. Mieux : nous sommes ces romans ! Moi, je est ma façon de (conce)voir l’ensemble de mes expériences.
Nancy Huston
Pour nous autres humains, la fiction est aussi réelle que le sol sur lequel nous marchons. Elle est ce sol. Notre soutien dans le monde.
Nancy Huston
Mon prénom ?
C’est la première fiction.
Nancy Huston
Ce qui a du sens ce n’est pas le rêve mais le récit du rêve.
Nancy Huston
La grande erreur serait de croire qu’une ligne de fuite consiste à fuir la vie, la fuite dans l’imaginaire ou dans l’art. Mais fuir au contraire, c’est produire du réel, créer de la vie…
Gilles Deleuze
Je n’ai trouvé la surface de qui je suis que dans les intervalles.
Henri Gaudin
Les beaux livres sont écrits dans une sorte de langue étrangère. Sous chaque mot, chacun de nous met son sens ou du moins son image qui est souvent un contresens. Mais dans les beaux livres, tous les contresens qu’on fait sont beaux.
Marcel Proust
Le cinéma c’est ce qui est entre les choses, c’est pas les choses, c’est ce qui est entre quelqu’un et quelqu’un d’autre, entre toi et moi…
J.L. Godard
Oui, la forme objective est en définitive la plus subjective. L’homme cesse d’être lui-même dès qu’il parle pour son propre compte. Donnez-lui un masque et il vous dira la vérité.
Dominique Fernandez citant Oscar Wilde
Parler, écrire ! Dire, raconter ! Inventer le passé ! Se souvenir la plume à la main, avec un souci avoué, évident de bien écrire, de composer, d’embellir pour être sûr que l’on dépasse l’autobiographie d’un réel advenu et qu’on retrouve l’autobiographie des possibles perdus, c’est-à-dire les rêves mêmes, les vrais rêves réels, les rêves qui furent vécus avec complaisance et lenteur. (…)
Dominique Fernandez citant Gaston Bachelard
Faire revivre le possible et non faire revivre le réel.
Albert Thibaudet
Stendhal empruntait ses trames à des faits divers (…). Il prenait tels quels les personnages réels que lui fournissaient soit les archives, soit l’actualité, seulement il s’y logeait lui-même, il refaisait la vie de Julien ou Fabrice.
Comment voulez-vous que je sache si le passé n’est pas une fiction conçue simplement pour justifier le décalage entre mes perceptions physiques immédiates et mon état d’esprit ?
Citations de Douglas Adams
Ce qui est auparavant n’est plus que fiction estrange.
Jacques Amyot
Je sais pourquoi je suis devenu romancier: ce n’est que dans la fiction que tout est expliqué à propos des autres êtres. Ce n’est que dans nos romans que tout est sûr et certain.
William Boyd
C’est la fiction qui permet d’articuler la réalité.
Roger Lewinter
A ma mort, je souhaite léguer mon corps à la science fiction.
Steven Wright
La fable est la sœur aînée de l’histoire.
Voltaire
L’historien et le romancier font entre eux un échange de vérités, de fictions et de couleurs, l’un pour vivifier ce qui n’est plus, l’autre pour faire croire ce qui n’est pas.
Rivarol
Tout le réel pour moi n’est qu’une fiction.
Alfred de Musset
Toute la création est fiction et illusion. La matière est une illusion pour la pensée ; la pensée est une illusion pour l’intuition ; l’intuition est une illusion pour l’idée pure ; l’idée pure est une illusion pour l’être. Dieu est le mensonge suprême.
Fernando Pessoa
La fiction, c’est la part de vérité qu’il existe en chaque mensonge.
Stephen King
La vérité est plus éloignée de nous que la fiction.
Mark Twain
L’histoire est la fiction que nous inventons pour nous persuader que les événements sont connus et que la vie a un sens.
Bill Watterson
C’est la fiction qui permet d’articuler la réalité.
Roger Lewinter
La plus grande et la plus émouvante histoire serait l’histoire des hommes sans histoire, des hommes sans papiers, mais elle est impossible à écrire.
Jean Guéhenno
Pour faire un film, premièrement, une bonne histoire, deuxièmement, une bonne histoire, troisièmement, une bonne histoire.
Henri-Georges Clouzot
Contact et équipe artistique
L’équipe artistique de In fabula est composée des artistes
Denis Vedelago
Il aborde ses recherches artistiques en revendiquant un travail en parallèle sur plusieurs médias. Dès 1998, sa pratique se synthétise autour de l’outil informatique. Depuis 2003, il développe pour ses films un principe génératif.
www.geopoetica.net
Scenocosme (Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt)
Ce duo artistique mêlent art interactif, musique et architecture afin de concevoir des œuvres évolutives et interactives originales. En distillant la technologie numérique, ils en font ressortir des essences de rêve et de poésie, ils en utilisent ainsi la partie vivante, sensible voire fragile. À travers des formes d’expressions pluridisciplinaires, Scenocosme développe la notion d’interactivité, par laquelle l’œuvre existe et évolue grâce à l’action des spectateurs.
www.scenocosme.com
Anaïs Escot
Après des études de langues, elle commence à écrire des nouvelles, des histoires pour enfants et des scénarios de courts métrages. Depuis 2001, elle contribue à la revue Stalker aux côtés d’Arno Calleja ou encore de Charles Pennequin. Depuis 2004, elle collabore avec Denis Vedelago sur l’écriture de ses pièces vidéo et anime parallèlement des ateliers d’écriture.
http://lesmachines.over-blog.com
Cette création est produite par
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